Présentation de l'éditeur
Auteur : Gaston-Robert de Salles
Gaston-Robert de Salles retrace l’histoire de Houlgate de manière très originale, mêlant au fil de ses pas et de ses idées, des sujets d’une extrême variété. Il reconstitue ainsi un puzzle qui dépeint à la fois le site et les événements qui ont marqué la commune, mais aussi la vie et le tempérament de ses habitants. « C’est une belle fille, fraîche et pimpante, couchée sur le rivage ; elle a dix-neuf ans cette année », dit-il en parlant de Houlgate. Cette jeunesse lui permet de décrire l’éclosion de la station avec la construction de nombreux bâtiments, y compris une nouvelle église, le casino et les bains. Il fait admirer au lecteur le Manoir et la villa Stéphanie, ainsi que l’intérieur du Grand Hôtel. À propos de ce dernier édifice, l’écrivain se transforme en homme d’affaires, en quête d’un investisseur qui saurait, grâce à « une direction plus intelligente », donner une réponse « à ceux qui viennent demander aux plages normandes distractions et santé ». Gaston-Robert de Salles s’intéresse aussi à la flore et à la faune de la région. Il décrit l’anatomie de la crevette, dont la pêche demeure l’apanage des femmes, tandis que les hommes pêchent au large, crabes, homards et langoustes. Et l’on en vient à se demander qui plaindre quand il nous explique que lorsque son panier est plein, la pêcheuse « refait sa toilette et part en courant pour faire cuire les animaux, car l’agonie nuit à l’exquise délicatesse de leur chair, au point qu’une crevette morte avant la cuisson est perdue pour les amateurs ». Le lecteur ne choisira plus son maquereau de la même façon : « vert, tendre, zébré de mouchetures noires en travers », oui, mais plus ou moins bleu, comme il l’est souvent à Paris, teinte témoignant de ses meurtrissures, il vaut mieux y réfléchir. Gaston-Robert de Salles nous conte aussi les habitudes normandes, avec, par exemple, le coup d’avant, le coup d’après, le coup du milieu « presque magique » et le coup de soleil qui « a pompette pour diminutif ». Il nous mène aussi à la rencontre de nombreuses personnalités, plus ou moins célèbres, qui sont l’objet d’anecdotes cocasses ou plus funestes. Il en est ainsi de Mme d’Houquetot, surprise en pleurs par une de ses amies, sur son lit de mort, alors qu’elle n’avait que dix-huit ans, et qui en réponse à ses interrogations, répondait : « Hélas ! que veux-tu ? () je me regrette. »
Notre Avis
Partagez votre lecture…