Les seigneurs de Ryes en Bessin
Ryes en Bessin (les Seigneurs de). Etudes Historiques
  • Éditions Livre Histoire en juin 2012
  • Pages : 128
  • ISBN : 9782758606444
  • Prix : 16,60 €

Présentation de l'éditeur

Auteurs : Romain Auguste et Laurent Pezet

Le domaine de Ryes était une dépendance du comté du Bessin à l’époque où son premier possesseur, Goffredus, fut authentifié. Son fils, Odo, qui connaissait la prédilection des ducs de Normandie et des rois anglais pour les moines de Fécamp, fit don à l’abbaye de la moitié du domaine, en 1026. Ces droits de l’abbaye sur la paroisse se perpétuèrent, sans interruption, jusqu’à la Révolution. Vingt ans plus tard, en 1047, l’autre moitié du territoire appartenait à Hubert de Ryes, sans doute héritier d’Odo. Outre un château et un donjon, le domaine possédait déjà une certaine agglomération d’habitants, puisqu’il existait une église. Une véritable lutte s’était, en effet, engagée entre les seigneurs normands au XIe siècle, pour savoir lequel d’entre eux élèverait le plus vite et le mieux des églises au milieu de ses possessions. Lors de la guerre civile qui s’éleva au sein du baronnage normand, à l’occasion de la mort du duc Robert, à Nicée, et de la transmission de ses droits à Guillaume, son bâtard, né de ses amours avec Arlette, Hubert de Ryes était sous la suzeraineté de Renouf, vicomte du Bessin qui figurait au premier plan des barons ennemis de Guillaume. Celui-ci avait atteint à peu près sa vingtième année, lorsqu’au printemps 1047, les barons résolurent de surprendre par trahison et de mettre à mort celui qui les avait déjà comblés de ses bienfaits, alors qu’il résidait au château de Valognes, jouissant des plaisirs auxquels il se livrait avec l’ardeur de son âge. Averti par Galet, jeune simple d’esprit dont nul comploteur n’avait songé à se méfier, Guillaume put prendre la fuite et avec l’aide de Robert de Ryes et l’escorte de trois de ses fils, se réfugier dans son château de Falaise. Le simple chevalier de Haubert fut ensuite appelé à la cour de Guillaume reconnaissant et son nom fut mêlé à celui des plus illustres personnages de son temps. Alors que ses quatre fils jouirent en Angleterre de rangs élevés et de hautes dignités, le cinquième, Robert de Ryes, fut évêque de Séez durant douze ans. Le fief de Ryes, déjà morcelé par les libéralités envers les monastères de religieux, perpétuant le souvenir de l’injustice des confiscations et de la sévérité de Philippe Auguste qui en fit une fief-ferme, perdit ensuite complètement son individualité et fut réuni au fief de Magny sans cependant se confondre avec lui. Par lettre patente de février 1695, les deux fiefs ne composèrent plus qu’une seule et même terre sous le titre de marquisat de Magny. Intendant de Caen, savant et antiquaire, Nicolas-Joseph Foucault, le nouveau marquis de Magny jeta un éclat certain sur la province, ouvrant aux gens de lettres son château embelli par les arts.

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